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Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

22.08.2017

-

Mis à jour le

04.09.2017

Bankia va fusionner avec sa compatriote Banco Mare Nostrum (BMN), via un échange d’actions valorisant cette dernière 825 millions d’euros. Une opération sollicitée depuis plusieurs mois par l’État espagnol et qui a été rendue d’autant plus facile qu’il détient plus de 65 % du capital des deux établissements, suite à l’injection de près de 24 milliards d’euros de fonds publics en 2013. L’objectif premier de cette fusion est de rendre Bankia plus attractive en vue de sa future privatisation, le gouvernement espérant ainsi récupérer le plus d’argent possible. D’un point de vue stratégique, ce rapprochement a également du sens du fait notamment de la complémentarité géographique entre les deux établissements. Le rachat de BMN, surtout implantée dans le sud du pays (Région de Murcie, Andalousie) et aux Baléares, permettra à la quatrième banque espagnole de renforcer ses positions au niveau de territoires très dynamiques dans lesquels elle disposait d’une présence très limitée (voir Encadré 3).

Natixis a annoncé l’acquisition d’une participation majoritaire dans Dalenys, la FinTech belge spécialisée dans les solutions de paiement destinées aux commerçants et e-commerçants. La filiale de banque d’investissement et de services financiers du groupe BPCE va d’abord acquérir 50,04 % de Dalenys au prix de 9 euros par action. Puis, dans un second temps et conformément à la réglementation boursière belge, Natixis lancera une OPA sur le solde du capital au même prix unitaire. En revanche, l’activité télécom de la cible sera cédée préalablement à la transaction. L’acquisition de Dalenys renforce la présence de Natixis dans les solutions de paiement à destination des e-commerçants, sur un marché en forte croissance représentant en Europe plus de 500 milliards d’euros de chiffre d’affaires collecté. En outre, cette opération participe à l’ambition stratégique de Natixis de devenir l’un des leaders européens du secteur.

Crédit Agricole, via sa filiale de gestion de fortune Indosuez Wealth Management, a entamé des discussions exclusives pour le rachat des activités de banque privée du CIC à Singapour et Hong Kong. En cas d’accord, cette transaction porterait à 14 milliards de dollars les encours sous gestion d’Indosuez en Asie, sur un total de près de 109 milliards d’euros d’actifs sous gestion à travers 14 pays. L’objectif pour la banque verte est double : d’une part, accélérer le développement de sa filiale sur les marchés clés, en conformité avec les priorités stratégiques à horizon 2020 de son projet d’entreprise qui est de dégager en moyenne 3 milliards d’euros de collecte nette supplémentaire ; d’autre part, renforcer son ancrage en Asie. En effet, la région asiatique est celle où les activités de gestion de fortune connaissent la plus forte progression, avec une croissance annuelle de plus de 10 % prévue jusqu’en 2020 (voir Encadré 4). D’ici cinq ans, l’Asie pourrait même représenter le plus grand bassin de richesse au monde.

La Banque Postale va racheter l’intégralité du capital de KissKissBankBank & Co, la plate-forme française de financement participatif dont elle est partenaire depuis six ans. Apparue il y a peu en France, la finance participative (ou crowdfunding) permet à des particuliers de donner ou de prêter de l’argent à d’autres particuliers ou à des entreprises via Internet. Fondée en 2009, la société revendique une communauté d’environ 1,3 million de membres, le financement de 27 000 projets et la collecte d’environ 83 millions d’euros. KissKissBankBank & Co fédère trois sites proposant différents types de financements : le don contre don avec KissKissBankBank, le prêt solidaire entre particuliers avec Hellomerci et le prêt des particuliers aux TPE/PME avec Lendopolis. Pour la Banque Postale, cette opération structurante est motivée par la volonté d’accélérer sa stratégie de développement digital et d’élargir son offre de produits et services pour répondre aux attentes de ses clients ainsi qu’aux nouveaux usages bancaires.

Achevé de rédiger le 24 juillet 2017

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº811
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