« En Tunisie, les banques sont souvent considérées comme des symboles du pouvoir », explique Dan Chelly, auteur d'un
ouvrage sur les risques opérationnels
[1]
* et directeur métier dans la société de conseil Optimind. « Par exemple, au début de l'hiver, une partie de l’État major de la Banque de Tunisie a été mise à l’écart, accusée d’être proche de la très impopulaire belle-famille de l’ex-président Ben Ali ». Les agences sont également visées car elles sont susceptibles de contenir des liquidités et des objets de valeur. « L’exposition des banques aux vols à main armée a nécessairement augmenté en Egypte quand la prison de Wadi Natroun, suite aux émeutes, a laissé s’échapper, certes des opposants politiques, mais également des prisonniers de droit commun », fait remarquer le consultant. Face à la délinquance, les filiales locales de banques françaises, très présentes dans les pays arabes, sont tout aussi concernées que les établissements autochtones.
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* Dan Chelly, Christian Jimenez, Patrick Merlier, « Risques opérationnels : de la mise en place du dispositif à son audit », Revue Banque Éditions, mars 2008.