Avec 250 agences ou bureaux répartis dans 14 pays, HSBC est la banque la plus largement implantée dans la région MENA. Son fer de lance y est sa filiale HSBC Middle East (HBME), basée à Dubaï quoique enregistrée à Jersey. Elle est présente de l’Algérie – où elle a repris les activités de HSBC France – au Pakistan. Elle a cependant fermé son bureau de représentation iranien en décembre dernier.
La banque cible naturellement les revenus issus des hydrocarbures, ainsi que les flux commerciaux et d’investissement qui partent et arrivent dans la région. Elle mise bien entendu pour cela sur son réseau mondial mais surtout régional pour accompagner les transactions intra-zone. Les échanges commerciaux entre pays MENA ont en effet été
HBME s’adresse également aux fortunes locales dont le nombre est en forte expansion, en développant des activités de banque privée et des services financiers spécialisés (assurance). Mais elle s’adresse également à la classe aisée en général, qu’elle soit implantée au Moyen-Orient ou issue de la diaspora. La banque offre par ailleurs à l’ensemble de ses clients (particuliers et entreprises), la possibilité de réaliser leurs opérations conformément à la Charia, grâce à sa marque HSBC Amanah.
Quatre pays ont été désignés comme prioritaires pour le développement de HBME : l’Égypte, le Qatar, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. Un choix qui n’est pas remis en cause par les troubles politiques récents : « Les fondamentaux de la croissance dans la région restent inchangés : le Moyen-Orient réunit plus de la moitié des réserves de pétrole mondiales, et presque la moitié pour le gaz. Nous restons engagés dans la région qui est au cœur de la stratégie globale du groupe vers les marchés émergents », précise-t-on chez HSBC Middle East.
En 2010, la filiale moyen-orientale du groupe britannique a généré 1,46 milliard de dollars de revenus (provisions pour créances douteuses déduites) avec un résultat de 465 millions de dollars, en nette amélioration après l’impact de la crise dubaïote.
S. L.