Depuis des mois, les banques européennes s’inquiètent des effets de Bâle III sur leur business model… A raison, si l’on en croie les chiffres publiés mi-décembre par les régulateurs eux-mêmes. Basées sur les données des banques au 31 décembre 2009, les études d’impact quantitatives du Comité de Bâle et du CEBS prennent en compte les derniers ajustements du Comité mais pas la période de transition de 8 ans, ni surtout les changements de stratégie que ne manqueront pas d’opérer les établissements. Elles ont donc tendance à surestimer le coût de Bâle III, préviennent les deux régulateurs. Car les montants en jeu – libellés en euros, y compris dans le communiqué du régulateur international, faut-il y voir un signe ? – sont lourds : 263 milliards d’euros manquent à l’appel pour que les banques européennes satisfassent le seul ratio de solvabilité à 7 %, contre 577 milliards estimés par le Comité de Bâle pour l’ensemble des
Niveau théorique des ratios si Bâle III était appliqué au 31 décembre 2009 | |||
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Europe | Monde | Ratio cible | |
Ratio de solvabilité CET 1 | 4,9 % | 5,7 % | 7 % (4,5 + 2,5) |
Ratio de liquidité à 30 jours | 67 % | 83 % | 100 % |
Ratio de liquidité à 1 an | 91 % | 93 % | 100 % |
Ratio de levier | 2,5 % | 2,8 % | 3 % |