S’exprimant le 4 mars 2021 devant le Sénat français, la commissaire en charge des services financiers Mairead McGuinness a évoqué la révision lancée le 10 novembre 2020 du cadre actuel organisant la résolution et la garantie des dépôts (review of the crisis management and deposit insurance framework) qui doit donner lieu à une proposition législative vers la fin de l’année 2021. La commissaire a insisté sur l’importance que revêt, aux yeux de l’exécutif européen, la finalisation de l’Union bancaire. Pour rappel, celle-ci demeure incomplète en l’absence du troisième pilier
Les négociations sur le troisième pilier sont restées vaines pendant plusieurs années, l’Allemagne notamment étant réticente à l’idée d’une mutualisation des pertes. Ce nouvel effort de la Commission a-t-il davantage de chances d’aboutir ? Il risque au contraire d’être parasité par la décision du 2 mars 2021 de la Cour de Justice de l’Union européenne (voir l'article sur cette jurisprudence). Cet arrêt pourrait en effet dissuader certains États d’abandonner le cadre actuel dans lequel opèrent leurs fonds nationaux de garantie des dépôts car il montre que le soutien apporté par le fonds de garantie italien à une banque (Tercas) n’avait pas à être considéré comme une aide d’État, ce qui met les principes de la Résolution sur la touche. Or le fonctionnement de la résolution unique est très critiqué