En réalisant, le 26 mars dernier, la plus importante émission en RMB jamais faite à ce jour sur la Place de Londres, l’IFC (groupe Banque Mondiale) espérait des retombées en termes de communication.
Pourquoi Londres, alors que l’essentiel des transactions en RMB offshore transite par Hong Kong ? En effet, l’IFC a compté parmi les premières institutions à réaliser des émissions en yuan, en Chine tout d’abord, puis à Hong Kong. « Tout d’abord, parce que Londres est un centre financier global, qui a exprimé son désir de devenir un hub majeur pour le RMB offshore. Ensuite, nous souhaitions attirer l’attention des investisseurs internationaux sur les opportunités d’investissement en Chine. Nous considérons que l’opération est une réussite : nous avons dû doubler le montant de l’émission à 2 milliards de yuans ; de plus la majorité des investisseurs n’était pas asiatique », a déclaré Alexandra Klöpfer, responsable de la communication d’IFC.
Cerise sur le gâteau, la modification de l’opération a entraîné un changement de date. L’émission s’est donc déroulée pendant la visite du président chinois en France. Un simple hasard de calendrier, jure l’IFC, mais qui a permis à Londres, qui n’était pas au programme du tour d’Europe de Xi Jinping, de quasiment voler la vedette à Paris, le jour même de la signature des accords économiques à l’Élysée.
Désormais, grâce à l’accord signé entre l’AMF et la CRBC, la Bourse de Paris dispose du statut de
L’IFC considère qu'en Chine, tout comme dans les autres pays émergents, le faible niveau des marchés de capitaux demeure un point faible et freine le développement d’un secteur privé performant. En termes de portefeuille d’investissement, la Chine est avec 270 projets le second marché de l’IFC. Les financements de l’institution, qui totalisent l’équivalent de 42 milliards de yuans, dont 3 milliards libellés en monnaie locale, ciblent des projets de lutte contre le changement climatique, le développement des zones rurales, et la promotion d’investissements responsables à l’étranger.