Yves Perrier, le président d’Amundi et vice-président de Paris-Europlace, avait une lourde tâche : définir « une première trajectoire de décarbonation des financements de la Place conforme à l’Accord de Paris », selon la lettre de mission du ministre Bruno Le Maire. Après trois mois de travail et des entretiens avec 200 professionnels, il a présenté son rapport le 9 mars dernier à l'occasion de la conférence relative au renforcement de l’autonomie énergétique européenne, organisée à Bercy. Intitulé «Faire de la place financière de Paris une référence pour la transition climatique : un cadre d’actions », ce document de 139 pages formule 24 recommandations, organisées autour de 7 chantiers. Il préconise d’instaurer une comptabilité CO2, de développer un corpus méthodologique commun pour l’analyse extra-financière, de former les diverses parties prenantes aux enjeux climatiques, de définir des instruments pour mieux différencier les produits favorisant la transition carbone, de déterminer une trajectoire de sortie des énergies fossiles et d’encourager l’innovation en matière de produits financiers, afin d’allouer efficacement l’épargne longue des ménages vers la transition écologique. À cette fin, le rapport évoque la création d'un label « Transition Climat », destiné à « valoriser les investissements dans la transition carbone et pas uniquement dans les actifs déjà considérés comme verts ».
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