Un nouveau paysage pour le marché des FinTech en Europe ?

La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait sonner le glas de la domination de Londres sur le marché des FinTech en Europe. « La scène londonienne domine, car il y a une vraie démarche d’accompagnement des pouvoirs publics pour créer une réglementation favorable, un marché du travail compétitif et attractif, une capacité à recruter à l’échelle européenne, et à lever des fonds importants, tout en bénéficiant du marché unique. Tout cela ne va pas perdurer », résume Cédric Teissier, cofondateur de Finexkap et vice-président de l’association France Fintech. Si le pays sortait du marché unique et perdait le bénéfice du passeport européen, les Fintech londoniennes, créées à partir des années 2006-2010 et plus matures que leurs voisines, devraient se délocaliser sur le continent pour y bénéficier d'un agrément passeportable, et/ou y réaliser des acquisitions. « Il va y avoir une vague de rapprochements, qui était de toute façon nécessaire, et les entreprises ne vont pas attendre deux ans, car le marché n’aime pas les incertitudes. Elles font agir de manière préventive », assure Cédric Teissier. Paris et Berlin pourraient bénéficier de ce mouvement, mais aussi les pays nordiques et Stockholm en particulier. La consolidation devrait concerner en particulier les acteurs du crowdfunding, en France notamment, et les FinTech positionnées sur les métiers – transfrontaliers – des paiements et du transfert d’argent.