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Brexit

Quelle inflexion de la réglementation européenne en l’absence des Anglais ?

Créé le

28.06.2016

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Mis à jour le

30.06.2016

Il est trop tôt pour le dire, mais la question se pose de savoir si le départ de Jonathan Hill, qui a démissionné de son poste de commissaire britannique chargé de la stabilité financière, des services financiers et de l’Union des marchés de capitaux (UMC), et plus globalement à terme le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne auront une influence sur l’approche européenne de la régulation financière. La pause réglementaire défendue par Jonathan Hill après la série de textes adoptés pour faire face à la crise démarrée en 2007-2008 aura-t-elle lieu ?

« L’Union européenne semble avoir perdu son membre le plus market friendly parmi les membres de poids. Les partisans du libre-échange alliés à la Grande-Bretagne ont raison de s’en inquiéter », s’inquiètent à leur tour les analystes de Deutsche Asset Management. « Les autres pays market friendly se cachaient derrière la Grande Bretagne » considère Nicolas Véron. Ils pourraient donc à l’avenir sortir du bois ou, au contraire, faire profil bas face à d’autres États membres de poids. Reste à voir également qui remplacera Lord Hill comme commissaire aux services financiers, alors que le portefeuille n’a été confié que provisoirement à Valdis Dombroskis, vice président de la Commission responsable de l’euro et du dialogue social.

Nicolas Véron estime par ailleurs que le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne n’infléchirait pas significativement les dossiers réglementaires en cours qui concernent les services financiers, comme l’Union bancaire ou l’Union des marchés de capitaux.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº798
RB