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En complément de son rapport d’activité du 31 mai 2022, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a présenté « Les chiffres du marché français de la banque et de l’assurance 2021 » (13 octobre) et donné les premières tendances de l’année en cours sur la base des résultats semestriels. Face aux chocs exogènes tels que le Covid et la guerre en Ukraine, le système bancaire français confirme sa résilience. Fin 2021, il disposait d’un montant total de fonds propres de 574 milliards d’euros (+4,3 % par rapport à fin 2020), dont 473 milliards de fonds propres de base Common Equity Tier One (CET1). À cet égard, « la mise en œuvre progressive des réformes de Bâle 3 a eu un effet largement positif sur le renforcement de la solvabilité », souligne l’ACPR. Le ratio CET1 baisse toutefois de 83 points de base entre la fin 2021 et le premier semestre 2022, « sous l’effet à la fois d’une baisse des fonds propres CET1 et d’une hausse des RWA (Risk Weighted Assets) crédit ». En tant que telle, la baisse des fonds propres de première catégorie « reflète notamment l’impact de la baisse de valeur des filiales d’assurance dans un contexte de hausse des taux d’intérêt », explique le superviseur. « Il s’agit d’un impact technique mais pas d’un risque intrinsèque » au modèle diversifié, qui a toujours fait la force des groupes bancaires français, précise Dominique Laboureix, secrétaire général de l’ACPR. Les points de vigilance portent davantage sur le risque de crédit, avec une base de prêts non performants extrêmement faible jusqu’à présent, et sur le risque opérationnel, en particulier lié aux attaques informatiques (cyber-risques). « Nous n’avons pas constaté d’incidents très importants, mais il y en a eu, constate Dominique Laboureux. Nous y sommes très attentifs. » Surveiller et prévenir reste essentiel (lire le dossier de Revue Banque, La cyber-résilience un nom : DORA, octobre 2022). S.G.
