Le marché de l’or noir a absorbé les chocs

Le conflit entre Israël et le Hamas ne s’est pas traduit par une flambée du baril de West Texas Intermediate (WTI), l’un des pétroles de référence à l’échelle mondiale, qui s’échangeait le 9 novembre à 75,30 dollars, contre 86,40 dollars le 9 octobre. Le 8 mars 2022, au début de la guerre en Ukraine, il se traitait à 129 dollars. Ce reflux est nourri par l’absence d’extension du conflit et d’infrastructures internationales pétrolières dans la région. La Banque Mondiale projette le baril à 90 dollars ce trimestre et à 81 dollars en 2024. Elle le voit entre 93 et 102 dollars dans un scénario de perturbation de l’offre de pétrole comparable à la guerre civile en Lybie de 2011, entre 109 et 121 dollars si le conflit prend l’ampleur de la guerre d’Irak et entre 140 et 157 dollars en cas de choc similaire à l’embargo arabe de 1973. Israël étant producteur de gaz, le TTF a bondi de 24 % depuis le 6 octobre. Les prix agricoles, eux, stagnent. Valeur refuge, l’or s’est renchéri de 6 %. Les marchés internationaux réagissent plus aux données économiques et aux banques centrales.