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États-Unis

Victoire républicaine : quelles conséquences pour Wall Street ?

Créé le

19.11.2010

-

Mis à jour le

05.01.2011

Même si les Démocrates conservent la majorité au Sénat, les Républicains comptent bien jouer de leur influence sur la régulation et les institutions financières, grâce au pouvoir qu’ils viennent de conquérir à la Chambre des Représentants. Ils vont œuvrer dans l’intérêt des lobbies qui représentent les acteurs bancaires et financiers, grands pourvoyeurs de fonds du « good old party », comme est souvent désigné le Parti républicain.

Au programme des nouveaux maîtres de la Chambre : faire en sorte que les modalités d’application du Dodd-Frank Act (qui sont encore à définir par les autorités de supervision) adoucissent sensiblement le texte. Parmi les principales cibles désignées par les lobbies, se trouve le négoce des produits dérivés. « Dans la nouvelle législation, ces produits financiers doivent se traiter sur des places boursières et sous le regard d’autorités de contrôle, rappelle René-Pierre Azria, fondateur et associé de la banque d’affaires américaine Tegris Advisors. Or, les banques préfèrent que ce marché demeure opaque, en particulier celui des credit default swaps, car les marges sont meilleures en l’absence de transparence. »

L’industrie du private equity est elle aussi mobilisée. Elle aimerait pouvoir acquérir des activités bancaires. « L’administration Obama a limité le nombre d’opérations de ce type, relate René-Pierre Azria. Désormais, les Républicains vont œuvrer pour ouvrir grand la voie. »

En revanche, les déclarations tonitruantes du Tea Party contre l’existence même de la Fed ont peu de chance d’être relayées par les Républicains.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº730
RB