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Changement de présidence

Une nouvelle ère pour la Banque Postale ?

Créé le

21.01.2011

-

Mis à jour le

31.01.2011

Philippe Wahl succède à Patrick Werner à la présidence du directoire de la Banque Postale. Prise officiellement le 6 janvier par Jean-Paul Bailly, président de La Poste, cette décision est rude pour le sortant dont beaucoup d’observateurs jugent le bilan positif. Toutefois, certains points faibles pourraient être améliorés par le successeur. « Pour l’instant, la Banque Postale s’appuie peu, pour la vente de ses nouveaux produits de crédit et d’assurance, sur le réseau des conseillers financiers qui dépendent de La Poste ; l’essentiel de l’effort commercial est fourni par la voie téléphonique et par Internet, au travers de plates-formes contrôlées par la Banque Postale, observe Stéphane Potier, associé au sein du cabinet de conseil en stratégie Roland Berger. La pleine exploitation du canal des bureaux de Poste constitue un levier potentiel important. » Autre critique : un coefficient d’exploitation ​élevé (86,6 % en 2009) qui montre que les coûts sont trop importants, comparés aux revenus. « Le pari est que ce ratio évoluera favorablement, grâce à l’augmentation des revenus, quand les nombreuses offres en préparation seront commercialisées, poursuit le consultant. Toutefois, Philippe Wahl devra, selon nous, travailler sur sa base de coûts pour qu’elle reste stable quand les plates-formes tourneront à plein régime. » La baisse du coefficient ne semble toutefois pas attendue à court terme. En effet, d’après l’Agefi, la banque pronostique même une augmentation en 2011, mais essentiellement due à une faible rentabilité du portefeuille de placement de la Banque Postale qui prévoirait des taux bas en 2011. S.G.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº733
RB