Square

Focus

Spreads de CDS et spreads obligataires

Créé le

23.04.2015

-

Mis à jour le

27.04.2015

La prime de CDS est à peu près égale au spread obligataire. Pour le comprendre, il suffit de considérer un portefeuille contenant à la fois un CDS et une obligation sur la même entité et de même maturité. D’une part, ce portefeuille rapporte le taux de rendement de l’obligation (noté y) moins la prime de CDS à verser (notée c). D’autre part, il est équivalent à un placement sans risque de défaut ; par arbitrage, son rendement est donc égal au taux sans risque (noté i). En égalisant les deux termes, on obtient donc que le taux sans risque est égal au rendement de l’obligation moins la prime de CDS : i = y-c.

Cette égalité  implique que la prime de CDS soit égale à l’écart du rendement de l’obligation au taux sans risque, ce qui est précisément la définition du spread obligataire (s) : c =s=y-i.

Dans la réalité, l’égalité n’est qu’approximative, car le contrat de CDS ne recoupe pas complètement celui de l’obligation. Par exemple, en cas de défaut, le contrat de CDS prévoit que le détenteur peut livrer l’obligation la moins chère du marché (cheapest to deliver) ; c’est un avantage pour le détenteur qui se traduit par une prime plus élevée que le spread obligataire. Mais d’autres facteurs jouent en sens inverse, comme le fait que l’acheteur du CDS soit exposé au risque de contrepartie de son vendeur [1] .

1 Virginie Coudert et Mathieu Gex, « Credit Default Swap and Bond Markets: Which Leads the Other? », Financial Stability Review, Banque de France, n° 14, 2010.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº784
Notes :
1 Virginie Coudert et Mathieu Gex, « Credit Default Swap and Bond Markets: Which Leads the Other? », Financial Stability Review, Banque de France, n° 14, 2010.
RB