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Gouvernance

Société Générale opte pour un binôme dirigeant

Créé le

22.01.2015

-

Mis à jour le

12.02.2015

C’est la fin d’une anomalie : en décidant de dissocier la fonction de président du conseil d’administration de celle de directeur général, Société Générale est rentrée dans le rang des banques françaises « à double tête ». Sa situation était de toute façon peu tenable depuis que la directive européenne CRD 4, renforcée par une position de l’ACPR, imposait une telle séparation des pouvoirs. Frédéric Oudéa garde les commandes opérationnelles du groupe, tandis que Lorenzo Bini Smaghi (photo) prend la présidence, une nomination préparée par son arrivée comme administrateur en 2014. Le nouveau président, d’origine italienne mais au profil très européen – quadrilingue, il a été formé à l’université de Louvain en Belgique et a été membre du directoire de la BCE sous la présidence de Jean-Claude Trichet –, est le seul non-Français des binômes dirigeants du secteur bancaire hexagonal. « C’est une évolution satisfaisante », souligne Denis Branche, directeur général délégué de Phitrust Active Investors, un investisseur qui militait depuis longtemps pour une telle séparation. « Il faut désormais voir si, dans les faits, cette dissociation se traduit par un réel partage des pouvoirs, nuance-t-il. À elle seule, la séparation des fonctions n’est pas une garantie contre les mauvaises pratiques, comme l’a d’ailleurs rappelé l’amende de BNP Paribas. »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº781
RB