« Les modèles internes de calcul des risques financiers se sont fortement répandus il y a un peu plus de vingt ans. Il était soudain à la mode, pour les banques, d’engager des physiciens. Tant le management des banques que les autorités de surveillance étaient convaincues que la modélisation des phénomènes naturels apporterait de précieux enseignements pour la modélisation interne des risques financiers. Comme le passé récent l’a démontré, cette vision des choses fut un échec généralisé. » Ainsi s’exprimait en
Pour lui, corriger les modèles défaillants en les rendant encore plus complexes n’est pas une solution. Il veut au contraire des modèles « moins nombreux et plus simples », sans pour autant y renoncer. La FINMA a ainsi pris plusieurs mesures. Un moratoire conduit à ne plus autoriser de modifications des modèles qui rendent les pondérations « matériellement plus basses ». Un multiplicateur, sorte de floor inversé, vient augmenter la pondération trouvée via les modèles internes pour certaines classes d’actifs trop favorablement traitées. Les établissements doivent également publier les différences obtenues entre la méthode standard et les modèles internes. Enfin, le régulateur suisse a été un des premiers à significativement relever les exigences en matière de ratio de levier, fixées à 5 % pour ses établissements systémiques. Un chemin que suit actuellement le Comité de Bâle. S.L.