Une fois n’est pas coutume, les résultats des urnes ont donné raison aux instituts de sondage et les eurosceptiques ont réalisé une percée historique au Parlement.
La France elle-même sera la vraie perdante de ces élections, avec une perte d’influence. Prémonitoire, Jean-Paul Gauzès, alors eurodéputé, résumait les choses ainsi : « Les attributions de postes et de responsabilités se font en fonction de l'importance de la délégation nationale au sein du groupe. Nous sommes 30 députés actuellement, ce qui fait de nous la 3e délégation en nombre dans le groupe [PPE]. Si nous ne devions être plus que 20 après les élections, nous tomberons à la 6e ou 7e place des délégations, ce n'est pas bon pour notre
Le PPE, malgré une importante perte de sièges, parvient à maintenir un léger avantage vis-à-vis du S&D, qui se maintient relativement bien (190 sièges contre 196 en 2009). Cela suffira-t-il pour que Jean-Claude Juncker, candidat du PPE, soit désigné à la tête de la Commission ?
En France, le FN a réalisé un score légèrement supérieur aux prévisions ; ses 24 députés constitueront l’essentiel des troupes des « non-inscrits ». Quelle sera leur influence ? S’ils ne parviennent pas à constituer ou rejoindre un groupe, celle-ci devrait être restreinte.
A. M.