-
Alpha Bank et Eurobank, respectivement deuxième et troisième banques grecques, ont annoncé le 29 août dernier leur fusion. Ce rapprochement amical va donner naissance au numéro un bancaire en Grèce, avec 150 milliards d’euros d’actifs, 8 millions de clients, 2 276 agences et près de 80 milliards d’euros de dépôts. De plus, AlphaEurobank va également se hisser au premier rang en Europe du Sud-Est avec un total de plus de 26 milliards d’euros d’actifs et une présence significative dans quatre[1] marchés clés de la région (voir Tableaux 2a et 2b). Cette opération a par ailleurs bénéficié du soutien déterminant du fonds qatari Paramount, déjà actionnaire d’Alpha Bank, qui prendra une participation de 17 % dans le capital du nouvel ensemble.[2] - HSBC va céder 195 agences en banque de détail aux États-Unis à l’américain First Niagara pour 1 milliard de dollars. À l’issue de l’opération, la banque américaine comptera 30 milliards de dollars de dépôts et 450 succursales réparties dans quatre États du nord-est du pays (New York, Pennsylvanie, Massachusetts et Connecticut). À New York, elle va même prendre la première place, avec une part de marché de 22 %. Quant à HSBC, cette transaction – qui réduit de près de moitié son réseau de détail outre-Atlantique – s’inscrit parfaitement dans la droite ligne de la stratégie du groupe dévoilée en mai dernier. Ses dirigeants avaient alors indiqué vouloir se recentrer sur la clientèle des entreprises aux États-Unis.
- Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) va payer 600 millions de dollars pour acquérir 80 % de plusieurs
filiales argentines du sud-africain Standard Bank, dont elle est le principal actionnaire. En avril dernier, la première banque chinoise avait fait part de sa volonté d’ouvrir un premier établissement en Amérique latine, et notamment au Brésil. Au final, elle a donc jeté son dévolu sur un réseau argentin de 103 agences. Le groupe chinois souhaite ainsi contribuer à la croissance rapide des échanges entre l’Argentine et la Chine, Pékin étant le second partenaire commercial de Buenos Aires. En trois ans, ICBC a doublé sa présence à l’international, ses actifs à l’étranger passant de 2 à 4 % du total.[3] - BNP Paribas a signé un accord avec le groupe sud-africain de services financiers Cadiz Holdings par lequel BNP Paribas CIB va devenir l’actionnaire majoritaire de sa filiale de courtage Cadiz Securities. Meilleure société de recherche sur dérivés d’Afrique du Sud depuis quinze ans, Cadiz Securities compte une quarantaine de professionnels. En s’appuyant sur la présence internationale et l’expertise de marché de BNP Paribas, cet accord devrait notamment accroître les capacités de Cadiz en matière de produits cash et dérivés. La filiale BFI de la banque française bénéficiera pour sa part du savoir-faire de Cadiz Securities afin de renforcer son offre sur les produits en actions à destination des pays émergents.
- BPCE a annoncé le rachat de 75 % du capital de la Banque Malgache de l’Océan Indien (BMOI) auprès de sa rivale BNP Paribas. Fondée en 1989 à Antananarivo, la BMOI emploie 319 collaborateurs et compte dix agences qui ont réalisé un produit net bancaire de 20 millions d’euros en 2010. Le groupe mutualiste français démontre ainsi son intérêt pour l’
Afrique subsaharienne , une région du monde où il est déjà implanté au Cameroun et en République du Congo. En 2010, la filiale de banque de détail à l’international de BPCE (BPCE IOM) représentait moins de 3 % du produit net bancaire de son pôle banque commerciale et assurance.[4]
