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Les eurodéputés s’impliquent dans la finance

Créé le

31.07.2015

-

Mis à jour le

01.09.2015

Les députés européens s’investissent de plus en plus sur les questions financières et bancaires. Conscients de leur rôle de garants de la démocratie dans le fonctionnement des institutions européennes, ils entendent ne pas laisser aux seuls professionnels la maîtrise de ces débats souvent techniques et complexes.

Qui sont ces représentants du Parlement ? Comment se construisent leurs positions? Quelle est leur latitude par rapport à leur formation politique nationale ? Faut-il accroître leur domaine d’intervention ? Sophie Gauvent, dans le dossier du mois, répond à ces questions grâce aux témoignages d’eurodéputés de sensibilités diverses, et donne ainsi un éclairage particulier sur des points d’actualité : notamment les négociations autour du cas grec qui, selon certains, laissent trop peu de place à la démocratie ; ou le projet de réforme structurelle des banques sur lequel les parlementaires ne sont pas parvenus avant l’été  à voter une position commune : grandeur et servitude du jeu démocratique…

 

Le président de la République entend faire de la CoP21, qui aura lieu à Paris à la fin de l’année, une étape décisive dans l’avancée vers la transition énergétique. Le rôle des banquiers et investisseurs dans ce mouvement est primordial, pour financer les investissements nécessaires et plus globalement  « verdir » la finance. Mais, comme le souligne Marie-Anne Barbat-Layani (FBF), ceux-ci n’ont pas attendu la CoP21 pour se mobiliser. Ils développent ainsi des outils et adaptent leurs procédures pour mesurer les empreintes carbone, sélectionner (ou exclure) les projets sur des critères  ESG, ou encore inciter leurs contreparties à adopter des pratiques plus vertes. Reste que les Pouvoirs publics ont aussi leur partition à jouer, pour parvenir par exemple à fixer un prix du carbone, référence clé pour l’ensemble de ces démarches.

 

La migration sur Target 2 Securities (T2S), plate-forme européenne de règlement-livraison, a débuté en 2015 et se poursuivra en mars 2016, avec notamment la bascule de la France. Comme le rappellent Marcel Roncin (AFTI) et différents praticiens, l’industrie française du postmarché a eu un rôle moteur dans ce chantier, forte de son expérience des grands projets transversaux comme la construction des systèmes Relit, RGV ou encore ESES. Après l’effort consenti pour mettre la plate-forme sur les rails, reste à en engranger les bénéfices : réduction des coûts, interopérabilité accrue, meilleure maîtrise des risques, rationalisation des structures du postmarché…

 

Développer la « coopétition ». Voici le crédo de Monique Leroux, présidente du Mouvement des caisses Desjardins, premier groupe financier coopératif canadien. L’innovation ne doit pas se limiter aux gammes de produits, voire aux applis développées pour téléphone mobile : « face à des Apple, Paypal et Google, nous ne pouvons pas y arriver seuls. Bien entendu, nous sommes des entreprises concurrentielles, mais il y a en même temps, une opportunité de collaboration entre acteurs coopératifs. Pourquoi ne pas se mettre en situation de coopétition ?».

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº787
RB