Les entreprises américaines ont réagi très rapidement à la récession de la fin des années 2000. Les gains de productivité du travail ont connu une accélération alors même que l’économie tardait à sortir de la récession. Conjugué à une progression limitée des salaires nominaux, cet essor de la productivité a débouché sur un recul des coûts salariaux unitaires (-0,7 % en 2009, -2,2 % en 2010). Après une interruption au premier semestre 2011, ce recul a réapparu au 3e trimestre 2011. Cette évolution, jointe à un prix du PIB s’inscrivant sur une pente positive, a soutenu le redressement des profits opérationnels.
Les profits bruts des sociétés non financières non agricoles, après un rebond de 36 % en 2010, affichent une progression de 5,5 % en glissement annuel au 3e trimestre 2011 et retrouvent un niveau comparable à celui observé en 2007. En termes nets d’impôts, ils s’inscrivent à des plus hauts historiques. Malgré un ratio dividendes/profits bruts maintenu à un niveau élevé (42,6 % au 3e trimestre 2011, 42,1 % en 2010) et la reprise des dépenses en capital fixe, les sociétés dégagent depuis 3 ans une capacité nette de financement qui atteint un niveau record : 262 milliards de dollars en données annualisées au 3e trimestre. En dépit d’une nette reprise des
L’amélioration remarquable de la situation financière des entreprises est un élément de solidité pour une économie américaine confrontée à de multiples défis.