En 2014, ce sont près de 7 milliards d’euros qui ont été collectés au titre de l’épargne solidaire, selon les calculs de Finansol qui labellise ce type de produits. Une croissance de près de 14 % tirée par la collecte bancaire, après plusieurs années de prédominance de l’épargne salariale. Outre le moindre attrait de cette dernière, dont la fiscalité a été alourdie, des politiques de promotion plus ambitieuses des banques de leurs supports solidaires expliqueraient cette évolution. « Quand les établissements financiers s’y mettent, les résultats sont là ! », se réjouit Sophie des Mazery, directrice de Finansol. Les livrets bancaires et les OPC solidaires continuent de représenter l’essentiel de l’encours (respectivement 1 100 et 860 millions d’euros), mais les dépôts à terme et l’assurance vie se développent également. Les établissements cherchent à innover en créant de nouveaux supports, que le label cherche peu à peu à intégrer à ses critères : un livret de partage dédié aux fondations, dont la collecte est fléchée sur un thème prédéfini pour le Crédit Coopératif, des comptes à terme pour financer des microcrédits aux Crédits Municipaux de Paris et Nîmes, des « options solidaires » à activer sur tout produit d’épargne généraliste pour Société Générale et la Banque Postale. Ces supports ne sont pas encore tous reconnus par le label, qui veut évoluer pour suivre ces tendances. Plus éloigné mais dans le même esprit, on peut aussi relever la création du livret Troisième Révolution industrielle du Crédit Coopératif, qui vient financer des initiatives responsables en Nord-Pas-de-Calais. Il a conquis en deux mois 500 clients, pour une collecte de 3 millions d’euros. S.L.
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