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Assurbanque

Des offres en phase de restructuration

Créé le

25.04.2011

-

Mis à jour le

03.05.2011

Fortement concurrencés par les bancassureurs, les assureurs ont dû consentir à d’importantes baisses tarifaires et ont recherché des relais de croissance. En particulier, les revenus des réseaux d'agents généraux ont baissé sensiblement, comme l'illustre Michel Picon, président de Réussir, le syndicat des agents généraux d'AXA : « Nos tarifs de souscriptions d’affaires nouvelles ont baissé de près de 20 % en 5 ans. C’est autant de chiffre d’affaires en moins pour les ​agents généraux, puisque nos commissions sont assises sur le montant des cotisations. »

Au début des années 2000, l’assurbanque s’est imposée comme une évidence. MSI comme compagnies d’assurances intermédiées se sont lancées dans l’aventure, avec des destins bien différents. Début 2011, peu d’entre elles restent positionnées sur le marché bancaire : Allianz a repositionné son offre sur du placement financier ; Covéa [1] a abandonné le projet MaBanque.

Seules, AXA Banque et Groupama Banque ont annoncé en 2011 des plans d’investissement visant à relancer leur activité ; après plusieurs années de gestation [2] , le projet de la MACIF a enfin vu le jour fin 2010.

Pourquoi cet échec relatif ? La principale erreur des compagnies d’assurance est d’avoir tenté de reproduire la stratégie des banquiers : « Les assureurs ont vendu les produits bancaires comme des produits complémentaires de l’assurance ; ce qui a marché pour les banquiers n’a pas fonctionné pour eux », commente Maxime Letribot. Un professionnel de l’assurance admet également que ses confrères n’ont sans doute pas suffisamment investi dans cette activité. Tous, enfin, ont cru aux mérites de la banque en ligne, avant de se raviser et d’investir dans la formation de leur réseau.

Aujourd’hui, la vente de produits et de services bancaires semble être une nécessité : les clients couplés banque/assurance seraient 6 fois plus fidèles que les autres, d’après les études réalisées par Groupama Banque. Le maintien d’une offre bancaire résonne donc davantage comme une volonté de contrer l’érosion des parts de marché imputables aux bancassureurs. Michel Picon l’analyse parfaitement : « Compléter par une vente additionnelle de crédits ou d’autres produits d’assurances ou bancaires est un amortissement de cette baisse de chiffre d’affaires indispensable pour nous. »

1 Ma Banque (Multi Accès Banque), créée en 2005, était un partenariat entre MAAF Assurances, MMA et les Banques Populaires. 2 Voir à ce sujet l’entretien avec Gérard Andrek, P-DG de la MACIF, dans Revue Banque n° 694, daté septembre 2007.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº736
Notes :
1 Ma Banque (Multi Accès Banque), créée en 2005, était un partenariat entre MAAF Assurances, MMA et les Banques Populaires.
2 Voir à ce sujet l’entretien avec Gérard Andrek, P-DG de la MACIF, dans Revue Banque n° 694, daté septembre 2007.
RB