Lors de la visite du vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen, dans l'Hexagone, les 12 et 13 mars dernier, la France a voulu montrer au maître d'œuvre du
La BEI soutient d'ores et déjà le capital investissement au travers du FEI (Fonds européen d'investissement), mais le plan Junker devrait apporter une autre philosophie, celle d'une prise de risque plus importante. « Avec le fonds de garantie du plan [Junker, ndlr], 16 milliards d'euros provenant du budget de l'union européenne doivent permettre à la BEI de prendre des risques, d'absorber des pertes », souligne une source à Bercy.
La France souhaite que les premiers financements voient le jour cet été. Pour tenir cet agenda, Bercy compte sur une adoption définitive en juin du règlement qui crée le Fonds européen pour les investissements stratégiques. Dans son état actuel (approuvé par le Conseil), le projet de règlement prévoit une certaine décentralisation dans la gestion des projets. Certes le financement des grosses infrastructures sera géré depuis Luxembourg par la BEI, mais pas les prêts accordés aux PME qui eux seront confiés à des acteurs nationaux (par exemple, la Caisse des dépôts en France).
Pour l'instant, le plan Junker ne prévoit pas de consacrer plus de 5 milliards à l'investissement en equity. Bercy milite pour faire grossir cette enveloppe, mais doute d'y parvenir avant cet été.