Le processus de convergence entre les normes IFRS et les US GAP semble mal en point ; quelle est votre analyse ?
Il y a 10 ans, les Américains ont été très proactifs afin de favoriser l'émergence de normes internationales de bonne qualité. Ils ont largement contribué à la genèse des normes IFRS, à la reconnaissance par l'
Nous poursuivons notre travail de persuasion de ceux qui, parmi les Américains, considèrent que les difficultés de mise en œuvre sont suffisamment importantes pour les dissuader de franchir le pas. Étant donné les nombreuses similitudes entre les US GAP et les IFRS, je continue à croire que les États-Unis finiront par adopter les IFRS, peut-être de façon progressive ou partielle, cependant que les efforts de convergence se poursuivent sur certaines normes. Mais la décision leur appartient.
Les difficultés posées par le processus de convergence semblent retarder l’élaboration des normes IFRS…
Après l'achèvement des travaux en cours sur quatre normes importantes, le processus de convergence, qui explique en partie le retard pris dans l'adoption des normes, ne va pas aller beaucoup plus loin. S'il n'aboutit pas au cours de 2013, alors les IFRS devront poursuivre leur propre route, car leurs utilisateurs en ont besoin. Dans cette hypothèse, chacun reprendrait ses billes, ce qui n'interdit pas aux États-Unis et au normalisateur international de travailler ensemble dans un cadre différent et de poursuivre les efforts de mise en cohérence.
Les normes IFRS peuvent-elles se dire « internationales » alors qu'elles ne sont pas appliquées par les États-Unis ?
Les normes IFRS sont incontestablement les normes internationales. Les deux tiers des pays du G20 les appliquent aux sociétés cotées. Dans le monde, une centaine de pays les ont adoptées ou autorisent leur utilisation : les pays de l'Union européenne, le Canada, la Russie, l'Australie, l'Amérique latine... et les Américains eux-mêmes reconnaissent l'utilisation des IFRS pour les sociétés étrangères cotées aux États-Unis.
Une étude de
Notre objectif n'est pas de généraliser la fair value