À l’heure où les banques françaises suscitent une grande fébrilité, certains gardent la tête froide : Romain Burnand; dirigeant de Moneta Asset Management, rappelle que les valeurs bancaires ont toujours été très volatiles : « Elles intègrent très rapidement les incertitudes macroéconomiques ou financières et ont tendance à surréagir, comme c’est souvent le cas des marchés d’actions face à l’incertitude. Mais elles peuvent aussi très fortement rebondir. Ce fut le cas en 2009 où l’action Société Générale a presque triplé entre son plus bas de mars et son plus haut de septembre de la même année. »
L'actuelle tourmente boursière anti-banques françaises semble avoir été déclenchée par les inquiétudes croissantes sur la Grèce. « Certes, les banques françaises détiennent des obligations grecques, mais leurs fonds propres leur permettent de faire face aux pires scénarios sur ce pays », estime Romain Burnand. D’ailleurs le gérant ne s’est pas laissé impressionner par la baisse de cet été (-46 % entre mi-juin et mi-septembre). Il a estimé qu’il était intéressant d’acquérir des titres de banques hexagonales, ce qu’il a fait, pour son fonds Moneta Multicap.
Retrouvez le dossier « Banques au bord de la crise de nerf » , avec les expertises de Jean-Baptiste Bellon (Trapeza Conseil), Dhafer Saïdane (Université Lille 3 et SKEMA Business School), Romain Burnand (Moneta AM), Christophe Nijdam (AlphaValue).
