Ébranlées par la crise, les caisses d’épargne espagnoles (cajas) sont engagées depuis plusieurs mois dans un vaste mouvement de concentration. En moins d’un an, leur nombre a été réduit de deux tiers : il est passé de 45 à 17 suite à douze fusions orchestrées par les autorités de tutelle. Seules
Le 21 mars, Caja España de Inversiones a en effet signé un accord préliminaire en vue d’un rapprochement avec son homologue Unicaja ( voir Encadré 1). Avec un ratio de fonds propres d’environ 8 %, l'entité formée autour de Caja España et de Caja Duero était à la recherche de 463 millions d'euros de fonds propres supplémentaires pour satisfaire aux nouvelles règles de solvabilité fixées le 18 février dernier par
En raison d’une taille insuffisante, Caja España de Inversiones pouvait difficilement envisager l’introduction en Bourse d’une nouvelle banque à laquelle elle aurait transféré ses activités financières. De même, elle aurait eu des difficultés à ouvrir son capital à des investisseurs privés (fonds d’investissement, fonds souverains…) à la recherche de rentabilité. Par conséquent, il ne lui restait plus qu’à
Une véritable course contre la montre a donc commencé pour les cajas les plus fragiles qui ont jusqu'à fin septembre pour satisfaire aux
Par ailleurs, la modification en cours de leur statut permettra aux caisses d’épargne espagnoles de s’internationaliser. Une occasion pour elles de diversifier leurs sources de revenus et de réduire leur profil de risque… La Caixa a déjà annoncé qu’elle entendait mener une politique active d’expansion à l’étranger et la plupart de ses consœurs partagent la même ambition. Bien plus qu’une restructuration, c’est donc une véritable révolution que vivent les cajas depuis un an.
Achevé de rédiger le 14 avril 2011