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Stress-tests

Sévère scénario pour tester les banques

Créé le

19.02.2021

S’il est habituel, dans les exercices de stress-tests, de soumettre les banques à des scénarios plus ou moins sévères, le millésime 2021 conduit par l’EBA [1] est particulièrement corsé. Pour l’économiste Nicolas Véron (Bruegel, Peterson Institute), « l’approche adoptée dans les stress-tests 2021 est appropriée : il est important de donner comme signal au marché que les autorités européennes ne se voilent pas la face sur la possibilité d’un scénario très négatif. Étant donné le contexte de la pandémie, il est pertinent d’aller vers plus de sévérité dans le cadre de cet exercice. » Les banques devront montrer les conséquences qu’auraient sur elles (et plus particulièrement sur leur solvabilité) deux scénarios, dont l’un est adverse et prend pour hypothèse une poursuite de la crise sanitaire et une absence de réaction supplémentaire du côté des politiques budgétaire et monétaire. Le PIB européen connaîtrait alors une baisse cumulée de 3,6 % sur trois ans et le chômage une hausse de 4,7 %. Les taux continueraient de baisser, les marchés financiers chuteraient, tout comme l’immobilier.

Le résultat de cet exercice (dont la publication est prévue pour le 31 juillet 2021) sera notamment utilisé par les Autorités pour décider soit de la sortie des mesures d’assouplissement prises en urgence par les régulateurs au début de la crise, soit de la mise en œuvre de nouvelles dispositions visant à accompagner les établissements.

Ce test de résistance coordonné par l’EBA concerne 38 banques de taille importante. En parallèle, la BCE réalisera un stress-test pour 53 banques qui ne font pas partie de l’échantillon de l’EBA et sont globalement plus petites et moins complexes. S.G.

 

1 Autorité bancaire européenne (European Banking Authority).

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº854
Notes :
1 Autorité bancaire européenne (European Banking Authority).