Square

Crise sanitaire

Quel télétravail pour les OIV ?

Créé le

23.02.2021

Le 8 février, la ministre du Travail Élisabeth Borne a réuni les représentants syndicaux et patronaux des banques pour faire un point sur le télétravail, faisant part de son constat d’une baisse du nombre de télétravailleurs dans les banques, les assurances et l’informatique, et demandant à ces secteurs se rectifier le tir. « Lors du premier confinement le télétravail avait été plus massif, de l’ordre de 80 % des salariés. Puis on est descendu jusqu’à 64 %, et la proportion remonte aujourd’hui pour chercher à retrouver le niveau du mois de novembre », précise Frédéric Guyonnet, président du SNB/CFE-CGC. La Ministre entendait initialement refaire un point le 22 février mais semble laisser davantage de temps à la profession pour s’organiser. Les mutualistes, en particulier, sont invités à faire des efforts pour remettre davantage de salariés en télétravail.

« Les banques sont des opérateurs d’importance vitale (OIV) et doivent donc assurer la continuité de service. Au début du premier confinement, dans certains réseaux des agences avaient fermé mais Bruno Le Maire leur a dit qu’elles devaient ouvrir en tant qu’OIV. Donc d’un côté le ministre de l’économie demande aux banques de rester ouvertes en tant qu’OIV, et de l’autre la ministre du travail veut davantage de télétravail », explique Frédéric Guyonnet, pour qui les injonctions du gouvernement sont contradictoires.

« Nous avons demandé plusieurs fois par courrier au ministre de l’Économie, qui ne nous a pas répondu, de définir le rôle qu’il attend que jouent les banques en tant qu’OIV concernant le télétravail, pour préciser s’il implique que les salariés doivent être présents sur site ou s’ils peuvent être en distanciel. » La question concerne évidemment les salariés en agences bancaires. L. B.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº854