L’auteur du Cygne
noir
[1]
, Nassim Nicholas Taleb, a donné une conférence à Paris le 8 juin 2015, à l'invitation de la chaire
PARI
[2]
.
Pour réduire efficacement le risque, ce spécialiste de la question préconise le principe du «
skin in the game
[3]
». Il le compare à la loi du talion : si je peux faire du mal aux gens, il faut alors aussi que l’inverse soit vrai. Et Taleb de stygmatiser les modèles dans lesquels les bonus des opérateurs de marché sont sensibles aux gains et pas aux pertes. À l’inverse, il encense le fonctionnement des hedge funds où les dirigeants pratiquent le skin in the game en investissant leur propre argent. Pour Nassim Nicholas Taleb, « les hedge funds constituent même le seul endroit en finance où le skin in the game est vraiment pratiqué ». Un véritable plaidoyer en faveur de la gestion alternative ! S. G.
1
Le Cygne noir : la puissance de l'imprévisible, Paris, Les Belles Lettres, 2010.
2
Programme sur l’appréhension des risques et des incertitudes.
3
Selon le principe du
skin in the game, celui qui conseille un investissement doit lui aussi être investi, même si c’est dans des proportions moindres.