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Désinvestissement

Les banques invitées à sortir des énergies fossiles non conventionnelles

Créé le

22.11.2017

-

Mis à jour le

27.11.2017

Le retrait progressif des banques françaises du financement d’énergies fossiles ne concerne plus uniquement le charbon, source d’énergie la plus émettrice de CO2 et premier cheval de bataille des ONG qui avaient conduit les banques à commencer à s’en désengager.

En effet, BNP Paribas, par ailleurs sponsor des Cop (conférences annuelles sur le climat), a annoncé le 11 octobre sa nouvelle politique mondiale de financement concernant les hydrocarbures non conventionnels. « Le groupe cesse ses relations avec les acteurs dont l’activité principale est l’exploration, la production, la distribution, le marketing ou le trading de gaz et de pétrole de schiste et/ou de pétrole issu des sables bitumineux. BNP Paribas cesse également le financement de projets majoritairement dédiés au transport et à l’exportation de gaz et de pétrole de schiste ou de pétrole issu des sables bitumineux. Il s’engage également à ne pas financer de projet d’exploration ou de production de gaz et de pétrole en Arctique », détaille la banque. Les sables bitumineux font partis des énergies fossiles les plus dévastatrices pour le climat et les populations autochtones en Amérique du Nord. Or certaines banques sont impliquées dans des projets en la matière qui ont été lancés ou relancés par Donald Trump.

« L’écart se creuse entre les banques françaises et on attend des autres qu’elles s’alignent sur BNP Paribas, interpelle Lucie Pinson, chargée de campagne finance privée aux Amis de la terre. Les banques françaises ont été leader en 2015 sur le charbon, à elles de l’être désormais sur les énergies non conventionnelles et les terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié ». Reste à voir si elles auront répondu à l’appel lors de la séquence Climate Finance Day – Sommet climat des 11 et 12 décembre à Paris.

En 2015, année de la CoP21, et depuis lors, les banques françaises ont par ailleurs peu à peu durci leurs politiques concernant le charbon. Elles ont cessé de financer une partie des entreprises actives dans le charbon, en plus de réduire les financements directs aux projets de mines et de certaines centrales à charbon. Si elles ne figurent plus parmi les plus gros financeurs du charbon à l’échelle internationale, des ONG leur ont aussi demandé de se saisir des journées de décembre pour en finir avec le charbon.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº814