Pendant longtemps, le secret bancaire constituait un obstacle quasi infranchissable pour l’administration fiscale française lorsqu’elle demandait de l’aide à la Suisse à propos de faits constituant un cas de fraude fiscale au seul sens du droit français. Toutefois, nous avons assisté, ces dernières années, à une nette évolution du droit en la matière en raison d’une modification remarquée de la convention de double imposition en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune intéressant la France, rendant notamment le secret inopposable à l’administration fiscale française s’intéressant à des contribuables nationaux soupçonnés de soustraction fiscale*. Est-ce pour autant la mort du secret bancaire helvétique ? Aucunement. L’étude du droit applicable à cette entraide témoigne du fait qu’il ne s’agit que d’une limitation encadrée du principe. Cela explique alors pourquoi l’entraide fiscale entre la France et la Suisse demeure, malgré l’évolution notable du droit, très critiquée.
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