Trois lettres tout droit sorties des directions informatiques ont envahi le langage courant du banquier : API, acronyme de Application Programming Interface. Pour le commun des mortels, ce sont des passerelles qui permettent à deux systèmes d’information de dialoguer ensemble. Dans le domaine bancaire, à l’heure de la DSP 2, ce sont les données présentes sur le compte de paiement qui transitent, par ces « portes », d’un prestataire à un autre : de la banque teneuse du compte au tiers de paiement qui les agrégera ou initiera un virement. Mais au-delà du périmètre de la DSP 2, ce sont aussi des API qui permettent à un promoteur immobilier de positionner sur une carte les agences et distributeurs automatiques d’une banque, à une FinTech de proposer un service d’analyse patrimoniale aux clients d’un agrégateur de comptes, à un commerçant d’accéder facilement aux données de paiement par carte de ses clients… Le catalogue d’API de BBVA donne un aperçu de ce que l’open banking pourrait être demain. À noter, avec pour l’instant une ambition moindre, les tests de BPCE autour de sa plate-forme OpenData by 89C3. Pour résumer, l’API est la brique sur laquelle devrait reposer, demain, un écosystème bancaire ouvert.
