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Un œil francophone sur Money 20/20

Créé le

22.11.2016

-

Mis à jour le

05.12.2016

Au hasard des allées, nous avons rencontré une partie de l’équipe de S-Money en visite à Money 20/20. L’occasion pour nous de faire le point avec Armand Dos Santos, directeur technique de S-Money, sur sa société et de partager ses impressions sur ce salon.

Pourquoi S-Money est présent en tant que visiteur sur ce salon ?

Ce salon est aussi pour nous un moyen de voir où nous en sommes au point de vue des paiements. Je n’ai rien vu techniquement que je ne connaissais pas. Même sur la blockchain, nous avions déjà fait des expérimentations. Nous avons fait tourner, à titre de prototype, notre service sur une blockchain et non sur une base de données classique. Ce n’est pas encore au point pour envisager un déploiement en production. Les performances sont moins bonnes et la consommation des ressources plus importantes qu’avec un système classique.

Où en est S-Money ?

Nous avons cinq ans d’existence et plus d’un million d’utilisateurs dans la population étudiante. En prenant en compte les différentes plates-formes que nous soutenons (crowdfunding, place de marché, encaissement pour le compte de tiers, etc.), nous allons bientôt approcher les deux millions d’utilisateurs.

Qu’avez-vous retenu de ce salon ?

Il y a une vraie poussée vers la régulation technique et l’impact de la compliance dans l’enrôlement du client. Comment rendre le plus transparents possible l’enrôlement et l’utilisation des services financiers tout en restant dans la conformité ? Cela soulève aussi le problème de l’authentification par mot de passe, qui est de plus en plus décrié. Certains expliquent qu’il faut une combinaison de facteurs biométriques. De même, Paypal One Touch m’a surpris : le fait que la personne peut utiliser le bouton PayPal pendant six mois après une première authentification me paraît risqué.

Que pensez-vous de la solution Zelle et est-il possible de la voir arriver en France ?

Zelle est la version américaine de Pingit, mais Zelle proposera de l’instant payment et Pingit du faster payement. En France, il y aura du Faster Payment, mais je ne crois pas qu’il y ait de registre des utilisateurs mobiles. Même si nous utilisions l’instant payment, il faudrait réduire le temps d’enregistrement des premiers BIC/IBAN. Dans le B2B, nous voyons de plus en plus de cas d’usage sur le virement, comme avec DepotPass ou le crowdfunding, et l’instant payment fera sens.

Sur Izly, notre solution pour les étudiants, nous avons implémenté Izly Connect pour que l’étudiant enregistre des informations basiques sur son compte, pour pouvoir donner l’autorisation à un tiers de paiement pour initier le paiement en son nom. Ainsi, petit à petit, nous agrégerons des services autour du paiement.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº802