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Enquête

Trois question à Emmanuelle Delsol

Créé le

05.08.2010

-

Mis à jour le

07.09.2010

* Comment définiriez-vous le green IT ?

C’est faire en sorte que son SI ait une empreinte gouvernementale faible, en termes d’émission de CO2, de consommation énergétique, de recyclage ou d’utilisation de produits chimiques, etc. Cela concerne aussi bien le matériel que le télétravail, dans les data centers comme sur le poste de travail. Cela englobe également des comportements. Le green IT va en général de pair avec une réduction des coûts : diminution de sa facture électrique, renouvellement plus lent de ses équipements informatiques.…

* Comment « verdir » son système d’information ?

Avant toute chose, il faut commencer par un audit complet pour estimer sa situation, identifier les points à améliorer en priorité et calculer l’investissement que cela va demander. Là où on peut faire le plus de chose, c’est dans le data center, par exemple, acheter un matériel moins gourmand et éco-conçu, ce qui facilitera en prime la maintenance. On peut mieux organiser la disposition des machines pour optimiser la longueur des câbles et restreindre les espaces à climatiser. La virtualisation est également une solution si elle sert à consolider son parc en réduisant le nombre de serveurs, à condition d’accepter un taux de panne peut-être plus important. Sur les machines, il faut généraliser les mises en veille et la surveillance de la consommation électrique. Pour cela, dans les bureaux, on peut mettre en place des procédures pour éteindre PC et imprimantes tous les soirs.

* Et pour aller au-delà de la simple réduction énergétique ?

Il faut mettre en place des procédures de réutilisation, reprise et recyclage du poste de travail et du matériel. De plus, ne pas courir après la dernière version de Windows ou d’un logiciel permet de garder les postes de travail plus longtemps et de ralentir le cycle de renouvellement du parc. Au niveau de l’impression, on peut privilégier les imprimantes multifonctions permettant par exemple de faire du scan-to-mail (NDLR : envoi direct par courrier électronique d’un document scanné). Certaines machines haut de gamme chez Xerox utilisent de l’encre solide, et donc sans emballage, non toxique pour de l’impression couleur haut de gamme. Enfin, si la dématérialisation n’a pas pour objectif d’être green, elle peut être intéressante : en dématérialisant les factures ou le workflow de documents, on limite les impressions, mais également les frais liés aux envois postaux.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº723
RB