Square

Le refuge des grandes fortunes

Créé le

31.05.2011

-

Mis à jour le

29.06.2011

Dès la fin du XIXe siècle, le secret bancaire est une pratique commune en Suisse comme dans de nombreux pays, mais celui-ci est par usage particulièrement respecté. En effet, aguerris par une solide expérience des places financières étrangères, les banquiers suisses comprennent les premiers l’argument commercial que confère une gestion discrète des avoirs de leurs clients. La période d’instabilité créée par la Première Guerre mondiale entraîne une augmentation de l’imposition en France et en Italie et les monnaies de ces pays connaissent des dévaluations importantes. Passant à travers ces soubresauts historiques, la Suisse, neutre, apparaît comme le refuge des fortunes françaises et italiennes, mais aussi allemandes et autrichiennes. Néanmoins, rompre le secret à cette époque n’entraîne cependant que des poursuites civiles, relativement clémentes comparées aux poursuites pénales encourues par la suite. La France commence dès les années 1920 à tenter d’identifier les détenteurs de capitaux dissimulés… L’idée d’un secret bancaire protégeant les fraudeurs commence alors à se dessiner : le secteur bancaire, devenu très important pour la Suisse, doit conserver ses clients et donc être défendu.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº738