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Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

25.01.2018

-

Mis à jour le

30.01.2018

  • Zurich Insurance va racheter les activités d’assurance vie du groupe bancaire ANZ en Australie, OnePath Life, pour un montant de 2,85 milliards de dollars australiens. Cette transaction inclut également des accords de distribution sur vingt ans avec ANZ, permettant ainsi à l’assureur helvétique d’accéder aux 6 millions de clients de la banque australienne. Sur les douze derniers mois, les activités concernées ont enregistré des primes brutes de 1,1 milliard de dollars. Grâce à cette acquisition, Zurich deviendra le numéro un du marché de l’assurance vie en Australie avec environ 19 % des parts de marché (v. Encadré 2). Il s’agit de sa troisième acquisition en Australie au cours des deux dernières années. ANZ a expliqué pour sa part que cette cession vise à se focaliser sur ses activités de services bancaires aux particuliers et aux entreprises. Pour rappel, sa compatriote Commonwealth Bank avait déjà cédé sa filiale d’assurance vie en septembre dernier à l’AIA pour 3,8 milliards de dollars australiens.
  • Banco Santander a trouvé un accord avec sa concurrente allemande Deutsche Bank pour lui racheter sa filiale en Pologne pour 305 millions d’euros. Cette transaction sera réalisée par le biais de sa filiale locale, Bank Zachodni WBK (BZ WBK). La banque espagnole va prendre le contrôle des activités de banque de détail et de banque privée de Deutsche Bank Polska, renforçant ainsi sa position de troisième établissement bancaire de Pologne avec 6,8 millions de clients et une part de marché de 11,7 % sur les prêts et de 11 % sur les dépôts. Le nouvel ensemble disposera d’un total d’actifs de l’ordre de 39,8 milliards d’euros. Il s’agit de la principale opération annoncée en Pologne depuis la cession par la banque italienne UniCredit, en décembre 2016, d’une participation de 32,8 % dans sa filiale polonaise Bank Pekao à l’assureur polonais PZU et au fonds Polski Fundusz Rozwoju (PFR), pour un montant d’environ 2,5 milliards d’euros.
  • Société Générale a annoncé l’acquisition de l’intégralité du capital de Cegelease et d’Eurofarmat, spécialistes de la location d’équipements aux professionnels de santé. Le prix de cession est fixé à 57,5 millions d’euros, auquel viendra s’ajouter le remboursement du compte courant d’associé, qui s’élevait au 30 juin 2017 à 13 millions d’euros. Cette opération va permettre à la filiale spécialisée de la banque française, Franfinance, de renforcer sa présence sur le marché médical, en capitalisant sur le fort réseau de Cegelease composé de près de 500 fournisseurs et d’environ 25 000 clients (v. Encadré 3). Il intervient majoritairement auprès de médecins, dentistes, pharmaciens, opticiens ou encore infirmiers. Cette acquisition marque un pas supplémentaire pour le développement de Franfinance et permet d’envisager de nombreuses synergies avec le métier de la banque de détail vis-à-vis de la clientèle des professionnels de santé, qui pourront se traduire par un élargissement du fonds de commerce et la mise en place de nouvelles offres dédiées.
  • SGBL va racheter la banque privée française KBL Richelieu ainsi que son homologue monégasque, KBL Monaco, au luxembourgeois KBL European Private Bankers. Les deux établissements géraient respectivement autour de 2,3 milliards et 1 milliard d’euros d’actifs à la fin 2016. Cette acquisition donnera naissance à un nouveau groupe, la Compagnie Financière Richelieu. Établissement bancaire dans lequel la banque française Société Générale détient une participation minoritaire, SGBL est l’une des principales banques au Liban. Elle possède des filiales à Chypre, en Jordanie et aux Emirats Arabes Unis et propose un éventail de services de banque privée, de banque de détail et de banque des entreprises. Elle emploie plus de 2 000 collaborateurs et gère environ 18 milliards d’euros d’actifs. Pour la SGBL, cette opération doit lui permettre d’amorcer la construction d’une plateforme bancaire internationale de premier plan à partir de ses activités en France. Du côté de KBL, cette double cession s’explique par la difficulté à trouver des opportunités de croissance sur le marché hexagonal.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº817
RB