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Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

25.10.2016

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Mis à jour le

04.11.2016

La Nord Landesbank (NordLB), détenue à 59 % par l’État-région de Basse-Saxe, a annoncé le rachat de la totalité du capital de sa consœur Bremer Landesbank pour près de 500 millions d’euros. Cette dernière subit de plein fouet la crise du transport maritime qui touche très fortement les comptes des banques publiques du Nord de l’Allemagne, qui sont plus exposées à l’industrie maritime. Au niveau de 11 en 2000, les Landesbanken ne sont plus que six aujourd’hui (LBBW, BayernLB, Helaba, NordLB, HSH Nordbank et SaarLB). À l’instar de la fusion réalisée l’an dernier entre DZ Bank et WGZ Bank au niveau du secteur coopératif allemand, le processus de consolidation des banques publiques régionales semble sur le point de redémarrer. Dans cette perspective, les trois principales Landesbanken du Sud de l’Allemagne (LBBW, BayernLB, Helaba), qui sont globalement en bien meilleure santé financière, semblent mieux placées pour mener l’offensive.

 

Amundi va rapprocher ses activités de gestion immobilière avec celles de Crédit Agricole Immobilier. L’opération se fera par la fusion des sociétés de gestion spécialisées Amundi Immobilier et CA Immobilier Investors (CAII). Amundi Immobilier gérait plus de 12 milliards d’euros fin 2015, dont environ 60 % pour des clients « retail » et 40 % pour des clients institutionnels (voir Encadré 3). Quant à CAII, il gérait près de 5 milliards d’euros fin 2015, majoritairement investis dans de l’immobilier de bureau et commercial pour le compte de clients institutionnels. L’objectif de cette opération est double. D’une part, faire émerger un acteur français de dimension européenne capable de se développer à l’international. D’autre part, il s’agit de conforter le positionnement dans l’immobilier d’Amundi, qui est déjà un acteur de référence en France. Fin juillet, Natixis et La Banque Postale ont signé un accord en vue du rapprochement d’AEW Europe avec Ciloger, leur filiale respective de gestion d’actifs immobiliers.

 

Banque Leonardo et la filiale d’UBS en France sont entrées en discussions en vue d’un rapprochement. Avec une équipe composée de 48 collaborateurs, la filiale française du groupe bancaire italien Banca Leonardo gère environ 2 milliards d’euros d’actifs. Or les acteurs de la banque privée sont plus que jamais en quête d’une taille critique leur permettant de réaliser les investissements nécessaires afin de faire face aux nouvelles réglementations et évolutions du secteur. Selon une étude récente du cabinet McKinsey, la taille critique en banque privée est aujourd’hui évaluée autour de 10 milliards d’euros, contre 5 milliards d’euros en 2007. Le scénario envisagé est de créer une société commune qui accueillerait les activités françaises de gestion d’actifs et de « family office » de Banque Leonardo ainsi qu’une partie de la gestion d’actifs d’UBS France. Quant aux métiers de banque privée de Banque Leonardo, ils seraient, eux, directement intégrés dans UBS France.

Achevé de rédiger le 25 octobre 2016.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº801