Square

Les chiffres-clés du chèque

Les modèles français et britannique comparés

Créé le

15.10.2010

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Mis à jour le

05.01.2011

Le chèque occupe une place encore très importante dans les paiements en France. 3,15 milliards de paiements ont été effectués en 2008 avec un chèque, en diminution certes de près de 6 % en trois ans. Représentant environ la moitié du nombre de transactions par carte, les valeurs échangées par chèques, soit 1 448 milliards d’€, représentent 5 fois la valeur des paiements par carte. Au Royaume-Uni, 1,4 milliard de chèques ont été émis en 2008, soit 2,3 fois moins qu’en France pour une population équivalente. L’usage du chèque y décline depuis 20 ans, ayant notamment baissé de 40 % entre 2005 et 2009, soit beaucoup plus vite qu’en France. Cette spécificité réside dans le fait que le chèque est encore en France très présent pour payer des commerçants, du fait notamment de sa gratuité, à l’inverse de chez nos voisins. Le paiement par chèque chez les commerçants ne représente ainsi outre-manche moins d’un paiement sur 25.

Il est intéressant de noter qu’en France, le chèque est principalement un moyen de paiement « interentreprises » en termes de valeur (75 % du chiffre d’affaires) mais un moyen de paiement de particuliers en termes de volume (82 % des transactions, dont 72 % pour des paiements de contact au quotidien).

On trouve les plus gros volumes de chèques dans le petit commerce alimentaire (18 % des volumes), la santé (10 %), les services (9 %) et le grand commerce alimentaire (9 %). À la différence du marché français, les consommateurs anglais n’utilisent plus le chèque dans leurs paiements de proximité, concentrés sur les espèces et les cartes (près de 8 milliards de transactions en 2008, soit un tiers de plus qu’en France). Les commerçants britanniques l’acceptent de moins en moins, du fait de son coût de traitement (environ 1 £), voire plus du tout dans le cas de la grande distribution.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº729 bis