Pour échapper à Solvabilité 2, les responsables des régimes de retraite font valoir plusieurs arguments :
- La Retraite présente intrinsèquement peu de risques extrêmes, comparée aux autres branches. Par exemple, comme l'explique Vincent Ribuot, directeur des investissements de l’UMR, « pour l’assureur d’un immeuble, il est justifié de disposer d’importants fonds propres car ce bâtiment peut prendre feu ou être très endommagé par une intempérie, ce qui rend brusquement le passif exigible. En revanche, dans un régime retraite, il n’y a pas de risque d’avoir brutalement à débourser une somme importante. Cette activité est très prévisible et nécessite moins de fonds propres. » ;
- Solvabilité 2 implique de gérer le risque avec une
VaR à 1 an, horizon jugé trop court ;[1] - la valorisation en valeur de marché est contestable : « Pourquoi devrions-nous retenir dans nos comptes la valeur de notre portefeuille actions à la lumière des cours d’aujourd’hui alors que nous avons le temps d’attendre que les marchés se redressent ? », s’interroge Vincent Ribuot.