Rapporteur fictif pour le groupe S&D (Socialistes & Démocrates), Jakob von Weizsäcker souhaite que la réforme de la structure des banques change vraiment la donne.
Quelle est votre position sur la Réforme de la structure des banques ?
Malgré les réglementations bancaires adoptées récemment, comme l’Union bancaire, certaines études montrent que les très grandes banques posent toujours le problème du
Afin de trouver un compromis au sein du Parlement, êtes-vous prêt à faire évoluer votre position ?
Au Parlement, quand il n’y a pas de majorité, il faut trouver un compromis mais il faut préserver l’esprit original, c’est-à-dire résoudre le problème du « too big to fail ». Dans les détails, on peut toujours trouver un accord, mais je ne suis pas du tout prêt à accepter un compromis aboutissant à une régulation sans substance qui à la fin ne change rien à la question du « too big too fail ».
Que pensez-vous de l’accord trouvé le 19 juin 2015 au niveau du Conseil ?
Ce texte ne va pas assez loin et cet avis est partagé par certains de mes collègues conservateurs.
La dérogation accordée à la Grande-Bretagne est-elle justifiée ?
Pour certaines banques britanniques, la règle Vickers est plus stricte que la règle que nous allons adopter au niveau européen. Il me semble donc juste de chercher à ne pas pénaliser ces établissements.
Que pensez-vous du seuil de dépôts en dessous duquel les banques échappent au champ d’application du texte ? Cette mesure pourrait-elle profiter aux banques d’investissement américaines ?
Ce qui ne serait pas acceptable, c’est que certaines banques n’appliquent ni la règle Vickers, ni la règle européenne. Un arrangement particulier avec la Grande-Bretagne ne doit pas occasionner un trou dans la réglementation. Donc, il faut bien s’attacher à s’assurer que soit la règle britannique sur la séparation soit la proposition Barnier s’applique aux très grandes banques.