Boom de l’ISR dans l’épargne salariale

Dans l’épargne salariale, les promoteurs de l’Investissement socialement responsable (ISR) n’ont qu’à se laisser porter. La demande a pris la main sur la diffusion de l’ISR. Et ça marche ! Selon les derniers chiffres Novethic sur le marché français, publiés en avril 2012, les encours ainsi gérés ont représenté plus de 13 milliards d’euros en 2011, 37 % de plus que l’année précédente. À fin décembre 2011, les fonds ISR pesaient près de 25 % de l’épargne salariale diversifiée, hors actionnariat salarié. Et ce mouvement ne devrait pas ralentir. La demande est canalisée par les exigences du CIES [1] . Créé en 2002, dans le sillage de la loi Fabius de 2001 qui permet l’accès de tous les salariés à l’épargne salariale, cette œuvre conjointe de la CFDT, de la CGT, de la CFE-CGC et de la CFTC labellise des gammes de fonds d’épargne salariale respectant son cahier des charges. Au titre duquel est inscrite la gestion socialement responsable. Aujourd’hui, les gammes labellisées représentent 20 % de l’épargne salariale, hors actionnariat salarié.

L’ISR doit également sa vigueur à la présence obligatoire de fonds solidaires dans les offres d’épargne salariale des sociétés de gestion, et ce depuis 2010. Les fonds 90/10, dits solidaires, sont incités par Finansol [2] à être gérés en ISR pour les 90 % des encours qui ne sont pas solidaires. Quand le social facilite une certaine forme de capital…

À savoir : Le FIR et le CIES viennent de publier un guide pédagogique intitulé « Pourquoi choisir l’investissement socialement responsable pour mon épargne salariale ? », disponible en ligne : http://www.ci-es.org et http://www.frenchsif.org.

1 Comité intersyndical de l’épargne salariale. 2 Association des financeurs solidaires.