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N°641 du 01/11/02

Transfert du risque de crédit : les CDO

Créé le

03.12.2004

Incriminés dans le scandale Enron, dégradés pour certains suites aux défaillances des grands corporate& pourtant le plaidoyer pour les CDO (Collateralised debt obligations) ne se dément pas : ces véhicules, dernière mouture, de transfert du risque de crédit doublent leurs encours chaque trimestre. Quelle mouche pique les banquiers ? De solides arguments en réalité. L'augmentation brusque des défauts de crédits incite les opérateurs à gérer de manière dynamique leur couverture. Outre le transfert et la diversification des risques, ces outils sur-mesure sont un avantage certain en matière de réduction du capital réglementaire. Dans la perspective de Bâle II, les banques seront même incitées à transférer les risques de classes d'actifs de moins bonne qualité via ces véhicules. Sans compter enfin, dans le cas des managed synthetic CDO, les jeux d'effets de levier. Seul le régulateur fait les cent pas. S'il ne doute pas de l'utilité de ces instruments, sa crainte est qu'à trop transférer le risque, notamment de la sphère bancaire à l'assurance, il devienne systémique. Anne Drif