Tandis que les effets de la crise semblent se dissiper pour la plupart des grandes banques européennes, Royal Bank of Scotland n’en finit pas de payer l’addition.
Même si elles n’ont pas retrouvé leur dynamique d’avant la crise, et encore moins leur rentabilité, la majorité des grandes banques du Vieux Continent semblent enfin avoir tourné la page de la terrible crise de 2008. En effet, elles viennent d’annoncer une nette amélioration de leurs profits pour l’année 2013.
Toutefois, certains « maillons faibles » peinent encore à se redresser financièrement telle que la banque britannique Royal Bank of Scotland (RBS) qui a réalisé deux nouvelles cessions durant le mois écoulé. Au-delà de sa sortie du marché bancaire mexicain, on retiendra surtout la signature d’un accord avec BNP Paribas concernant la vente d’une partie de ses activités de dérivés actions et produits structurés pour investisseurs particuliers (voir Encadré 1). Cette opération prévoit le transfert d’environ 15 milliards de livres d’engagements.
5 ans après avoir été sauvée de la faillite par l’État britannique, Royal Bank of Scotland a récemment publié une perte nette d’environ 9 milliards de livres en 2013, soit la plus importante depuis 2008. En 6 ans, ses pertes cumulées atteignent 46 milliards de livres (voir Encadré 2). Le mauvais résultat enregistré l’an dernier est notamment la conséquence de plusieurs milliards de provisions pour régler différents litiges et de dépréciations liées à l’établissement d’une structure de défaisance (bad bank) regroupant ses actifs toxiques.
Pour redresser la barre et préparer sa privatisation, la banque britannique va devoir engager au plus vite un nouveau plan de restructuration. L’objectif désormais affiché est de ramener son coefficient d’exploitation de 73 % à environ 50 % en diminuant ses charges opérationnelles de 40 % d’ici 3 à 4 ans, soit au total une économie de 5,3 milliards de livres. Pour cela, deux leviers stratégiques seront privilégiés :
Passé de 1 600 milliards de livres avant la crise à 740 milliards fin décembre 2013, son bilan devrait finalement descendre à 600 milliards entre 2016 et 2017. En seulement 8 ans, la banque britannique aura donc réduit sa taille des deux tiers environ. Cela montre l’ampleur de la « cure d’amaigrissement » infligée.
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