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Gestion d'actifs

Parts de fonds : les investisseurs méritent plus de clarté !

Créé le

23.05.2016

-

Mis à jour le

31.05.2016

Les investisseurs peuvent légitimement se sentir désemparés devant le nombre parfois pléthorique de parts, aux libellés peu compréhensibles, qui leur sont proposées pour investir dans un fonds. Certes, il semble logique de distinguer les parts destinées aux investisseurs institutionnels ou aux conseillers financiers. Néanmoins, chaque société de gestion utilise ses propres libellés (Part A, P ou R peuvent par exemple toutes désigner des parts destinées aux particuliers) et on ne peut que déplorer l’absence d’une nomenclature standard pour aider les investisseurs à mieux s’y retrouver.

Ce manque de clarté est d’autant plus dommageable que les frais facturés par ces parts varient considérablement. D’autre part, certaines sociétés de gestion ont aussi lancé ces dernières années des parts qui diffèrent par leur politique d’investissement : couverture du risque de change, du risque de taux, voire du risque actions. Elles ne sont pas toujours faciles à identifier, alors même que leurs caractéristiques de performance et de risque peuvent être très différentes. Par exemple, en achetant une part couverte du risque de taux (« duration-hedged »), l’investisseur se prive de l’un des moteurs de performance essentiels de l’obligataire. À tel point que le régulateur européen ESMA envisage aujourd’hui d’interdire aux sociétés de gestion de proposer des parts « duration-hedged » et des parts traditionnelles au sein d’un même fonds. C’est un pas dans la bonne direction, même si le risque est de voir de nouveaux fonds lancés pour remplacer ces parts. L’investisseur n’est donc pas au bout de ses peines et devra continuer à faire preuve de la plus grande vigilance pour déterminer si ces produits sont réellement adaptés à ses besoins.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº797