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Gestion d'actifs

Les fonds dits « flexibles »

Créé le

14.12.2015

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Mis à jour le

28.12.2015

Avec des souscriptions dépassant les 18 milliards d’euros à fin octobre, les fonds d’allocation flexible sont l’une des catégories qui aura enregistré la plus forte collecte depuis le début de l’année 2015 en Europe. On comprend aisément les raisons d’un tel succès. Ces fonds proposent en effet aux investisseurs de participer à la hausse des marchés tout en limitant le risque de baisse. Pour y parvenir, ils investissent dans les différentes classes d’actifs. Néanmoins, contrairement aux fonds d’allocation traditionnels dont le profil de risque est déterminé à l’avance, les fonds flexibles ne sont pas contraints et font évoluer leur exposition aux différentes classes d’actifs dans des proportions considérables. Pour le moment, les résultats ne sont malheureusement pas à la hauteur des attentes suscitées par de tels produits. En effet, quelle que soit la période considérée (3, 5 ou 10 ans), on constate que les fonds flexibles sous-performent en moyenne les fonds d’allocation modérée dont l’exposition au marché actions est pourtant encadrée et évolue généralement autour de 50 %. Plus inquiétant : les fonds flexibles ont en moyenne été plus volatils, et n’ont donc pas fait une utilisation efficace de la grande latitude qui leur a été accordée. L’investisseur doit donc redoubler de vigilance s’il tient absolument à acheter ce type de fonds, et se rappeler en outre que le market timing reste un exercice notoirement périlleux.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº791