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Gestion d'actifs

Des ETF moins transparents

Créé le

16.01.2015

-

Mis à jour le

29.01.2015

En novembre 2014, la Securities and Exchange Commission (SEC) a donné son feu vert à la commercialisation d’ETF dits « non transparents ». Contrairement aux trackers traditionnels qui ont l’obligation de diffuser leur portefeuille de façon quotidienne, ces nouveaux instruments cotés répliqueront des stratégies actives (et non des indices) et, comme les mutual funds (les fonds communs de placement américains), devront publier leur portefeuille tous les trimestres. L’intérêt de tels instruments pour l’investisseur par rapport aux fonds communs de placement réside potentiellement dans leurs moindres coûts (pas de droit d’entrée, des frais de transaction et de gestion réduits). Or, afin d’être cotés, ces ETF doivent avoir un prix indicatif de la valeur des actifs de la stratégie répliquée. Cette valeur étant inconnue puisque les portefeuilles ne sont pas publiés, le régulateur américain a approuvé un nouveau processus de passage d’ordre qui prévoit que l’investisseur acquière les parts de ces véhicules au prix de la prochaine valeur liquidative du fonds sous-jacent (donc à cours inconnu, comme pour les fonds d’investissement traditionnels) majorée d’un coût d’exécution. Ces ETF d’un genre nouveau sont donc des instruments hybrides, à mi-chemin entre trackers et fonds traditionnels. À l’investisseur de décider si l’avantage attendu d’acheter un ETF – essentiellement son prix – n’est pas annulé par les inconvénients propres à ces produits hybrides, à savoir l’absence de connaissance du prix d’achat, du portefeuille et du coût d’exécution. Au final, il n’est même pas certain que ces instruments reviennent moins cher que l’achat de parts institutionnelles du fonds répliqué.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº781