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Acteur bancaire

Rachetée par Anacap, Barclays devient Milleis Banque

Créé le

28.05.2018

-

Mis à jour le

31.05.2018

Ce n’est quand même pas une tendance, mais le fait est assez rare pour être signalé. Deux banques ont fait l’objet de rachats par des fonds d’investissement en France récemment, GE Money Bank et Barclays France. GE Money Bank, ancienne filiale de General Electric en France, a été acquise en avril 2017 par le fonds américain Cerberus Capital Management pour devenir My Money Bank, présentée comme la « seule banque indépendante sur son marché » du rachat de crédit et du financement automobile.

À l’été 2017, Barclays France a été achetée par Anacap Financial Partners, dans le cadre de la volonté de Barclays de se défaire de ses activités de banque de détail « non core » en Europe de l’Ouest. « On peut s’étonner qu’un fonds de Private Equity ait acheté une banque, a déclaré Philippe Vayssettes, directeur général de Milleis Banque, nouveau nom de l’ex Barclays France, lors de la présentation de la stratégie de cette nouvelle marque mi-mai. Anacap, créé en 2005, ne fait que du service financier, banque, assurance, courtage… et détient aujourd’hui six banques en Europe ». Anacap possède en effet également Aldermore au Royaume-Uni, MeDirect en Belgique, Mediterranean Bank à Malte, Equa bank en République Tchèque et Nest Bank (ex FM Bank) en Pologne. En France, ce fonds avait acquis le courtier AssurOne Group en 2014.

« Nous voulons devenir le leader indépendant de la gestion de patrimoine en France », résume Philippe Vayssettes. Milleis Banque se positionne entre la banque de détail et la banque privée et entend passer de 100 000 à 200 000 clients (détenteurs de 50 000 euros à un million d’euros d’actifs), et de 9 à 23 milliards d’euros sous gestion d’ici 2024. La banque détient 415 millions d’euros de fonds propres et son ratio CET1 s’élève désormais à 17 %. Milleis Banque espère redevenir profitable à partir de 2020. La nouvelle banque, dont l’offre est remodelée, projette d’homogénéiser et de « réduire significativement » son réseau actuel de 72 agences d’ici 3 à 5 ans, ce qui s’accompagnera d’une « réduction significative » du nombre de salariés, un millier aujourd’hui. « Il y a dans toutes les banques des plans de restructurations assez lourds », estime Philippe Vayssettes.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº821