300 à 500 milliards d’euros : selon une estimation de l’AF2i, il s’agit du montant total des actifs gérés depuis Londres pour des Français (des investisseurs institutionnels essentiellement, mais aussi des entreprises ou encore les clients de conseillers en gestion de patrimoine). Ces gérants installés à Londres sont aussi bien britanniques, qu'américains, suisses, japonais ou même français. « Nous ne savons pas aujourd’hui quelles mesures ces sociétés de gestion à Londres vont prendre dans la perspective du Brexit, déplore Jean Eyraud, président d’honneur de l’Af2i. Si elles ne font rien, elles ne pourront plus bénéficier du passeport européen leur permettant de gérer des mandats ou de commercialiser des
Enfin, il y aura des frottements fiscaux et comptables que les institutionnels ont pour le moment du mal à appréhender et auxquels ils ne seront donc pas préparés. « Certes, admet Jean Eyraud, il existe des dispositions en cas de fusion-absorption d’un fonds par un autre qui permettent d’éviter ces désagréments mais encore faut-il que les deux véhicules soient identiques ; or la notion de fonds identiques est trop précise pour s'appliquer au cas d'une sortie d'un État de l'Union européenne ! » Voilà pourquoi l’AF2i plaide pour des clauses de grand-père : « Grâce à ces clauses, les futures règles post-Brexit ne s’appliqueraient qu’aux sommes investies après le Brexit ; quant aux sommes investies avant le Brexit, elles continueraient de bénéficier de l’ancien régime. Idem pour les actifs réels ou illiquides comme ceux d'un fonds de capital-investissement. Il faut qu'ils puissent être conservés jusqu'à l'échéance initialement prévue ou négociée. »