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Les banques européennes toujours boudées par les marchés

Créé le

24.05.2011

-

Mis à jour le

30.05.2011

Les valeurs bancaires du Vieux Continent souffrent en Bourse depuis plusieurs années et les derniers résultats trimestriels ne changent pas la donne. « Nous demeurons sous-investis sur les banques européennes », confirme William Davies, directeur du département Actions européennes au sein de la société de gestion Threadneedle Investments.

Toutefois, les banques françaises sont moins délaissées que les autres. « La croissance du PNB français au premier trimestre a été étonnamment élevée », relève le gérant. De plus, les banques hexagonales ont moins souffert de la crise et le régulateur français, contrairement à ses homologues anglais ou suisse, ne cherche pas à surenchérir sur les exigences bâloises en matière de capital minimal.

Malgré ce contexte,  les résultats trimestriels de Société Générale incitent à la prudence. En revanche, BNP Paribas continue d’être appréciée par la société de gestion.

En Grande Bretagne, la situation de RBS demeure préoccupante, en dépit du bon travail effectué par son CEO, Stephen Hester. « La restructuration n’est pas achevée, loin de là, constate Chris Kinder, gérant chez Threadneedle Investments. La banque est encore exposée à des classes d’actifs vulnérables et les niveaux de dépréciation vont probablement demeurer élevés pendant quelque temps. Quant à la question de la place de l’État au capital, elle n’est pas résolue. Et l’environnement réglementaire demeure incertain, tout comme les futures exigences en capital. »

Qu’est-ce qui pourrait inciter à davantage d’optimisme sur le Vieux Continent ? « Si les caisses d’épargne espagnoles réussissent leur introduction en Bourse avant la fin de l’année, cela constituerait un grand pas indiquant que l’Espagne se découple de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal », estime William Davies.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº737