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Gestion d’actifs

L’industrie française et l’AMF main dans la main

Créé le

18.11.2016

-

Mis à jour le

29.11.2016

Une fois n’est pas coutume. L’industrie de la gestion d’actifs, représentée par l’AFG, et son superviseur, l’AMF, font cause commune. L’objectif ? Faire de Paris LA place de référence de l’Union européenne en gestion d’actifs et promouvoir la visibilité des fonds français à l’international. Pour cela, l’AFG et l’AMF œuvrent au sein du groupe de travail FROG (French Routes and Opportunities Garden) qui a organisé une conférence le 27 octobre 2016. Yves Perrier, président de l’AFG (mais aussi directeur général d’Amundi) a rappelé qu’« avec 3 600 milliards d’euros d’encours sous gestion, la France bénéfice d’une industrie de la gestion puissante. Paris est la seconde place financière après Londres sur la gestion d’actifs. L’objectif de Frog est l’alignement de tous les acteurs français : les Asset Managers, les dépositaires, les investisseurs institutionnels, les épargnants et le régulateur. Certes, le rôle d’un régulateur est de réguler et de contrôler l’application des normes mais c’est aussi de contribuer à la promotion et au développement de la Place ». Et l’AMF s’est en effet engagée dans ce rôle de défense des intérêts de la Place parisienne, en éliminant les « cailloux dans la chaussure » de la gestion française, selon une image utilisée par Benoît de Juvigny, secrétaire général de l’AMF, qui confirme son engagement : « Nous souhaitons promouvoir la compétitivité de la gestion française. » Ainsi, l’AMF est pour beaucoup dans les sept avancées présentées par FROG.

Autre nouveauté : un ambassadeur de la gestion française a été nommé : Jean-Louis Laurens, aujourd’hui à la retraite, après avoir travaillé pour Axa IM, Robeco ou encore Rothschild & Cie Gestion. « Pendant 20 ans, j’ai commercialisé des fonds français à l’international », résume celui qui va se consacrer à la promotion de la Place parisienne. Pour lui, la qualité de la gestion française ne fait aucun doute : « Par exemple, dans les domaines du smart beta et des infrastructures, les Français sont en avance sur les Anglais et les Américains ».Autre chance pour Paris, aux yeux de ce trilingue : « Aujourd’hui, l’AMF est à l’écoute de l’industrie, tout comme les superviseurs luxembourgeois et irlandais sont à l’écoute des industries luxembourgeoise et irlandaise et cette écoute a permis à ces places de se développer. »

En revanche, la gestion française n’est pas aidée par la fiscalité, comme le souligne Yves Perrier : « La qualité des offres de solutions d’épargne et d’investissement repose notamment sur son rendement, c’est-à-dire la performance des gérants nette des frais de gestion et de la fiscalité. En France, la fiscalité de l’épargne pose un problème, parce qu’elle privilégie l’épargne courte au détriment de l’épargne longue. C’est pourquoi nous appelons les Pouvoirs Publics à la revoir afin de nous placer dans des conditions de compétition équivalentes à celles de nos concurrents internationaux. »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº802